Découvrez les conseils d'Aïssibé Bossy, chargée de recrutement au sein de la Préfecture de la région Île-de-France.

Les conseils d’un recruteur pour réussir sa candidature

Aujourd’hui nous allons à la rencontre d’Aïssibé Bossy, conseillère en innovation RH au sein de la Préfecture de la région Île-de-France. Elle nous partage ses conseils pour réussir sa candidature.

Les tips d’un recruteur pour décrocher un job dans le secteur public

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Quelques mots sur votre collectivité ? 

La Préfecture de la région d’Île-de-France, préfecture de Paris, est un acteur clé de l’action publique. Placée sous l’autorité du ministère de l’Intérieur, elle incarne, au quotidien, l’ensemble du gouvernement sur le territoire francilien. Notre mission consiste à donner corps aux grandes priorités de l’État et assurer leur mise en œuvre locale. Cela signifie animer et coordonner des politiques publiques essentielles, qui touchent directement la vie des Franciliens : habitat, aménagement du territoire, transition écologique, plein emploi, égalité des chances, souveraineté… Derrière cette action, il y a une équipe d’environ 500 agents, installés dans le 15ᵉ arrondissement, au cœur de Paris. Juristes, spécialistes du numérique, experts en ressources humaines, en finances ou en achat public… La richesse de la préfecture repose sur cette pluralité de compétences et de parcours. C’est ce qui fait sa force : accueillir et valoriser des profils multiples pour faire avancer les priorités gouvernementales.

Des conseils pour se renseigner sur l’organisation ? 

Avant toute chose, je conseille aux candidats de commencer par notre site institutionnel : c’est la meilleure porte d’entrée pour découvrir nos valeurs, notre organisation interne et les grands projets que nous menons. Ensuite, il est utile de consulter les plateformes d’emploi comme Profil Public, où nous présentons notre environnement de travail et l’ADN de notre institution à travers une page dédiée, ou encore le site Choisir le service public. Nos offres d’emploi y sont détaillées et donnent un aperçu très concret du quotidien : liens fonctionnels, coordination entre services, partenaires de travail… autant d’éléments qui permettent de se projeter dans le poste. Enfin, pour avoir une vision plus vivante et actuelle de nos actions, je recommande aussi de suivre nos actualités via les réseaux sociaux et la presse locale. C’est un bon moyen de prendre le pouls de nos projets récents et de mieux comprendre les priorités qui anime nos équipes.

Qu’appréciez-vous dans un curriculum vitae ?

L’essentiel d’un CV, c’est sa structuration. Il doit avant tout être adapté au poste visé. Cela ne signifie pas lister toutes ses expériences, mais savoir sélectionner et mettre en avant celles qui résonnent avec la mission proposée. Ce travail de synthèse est déjà un premier signe de rigueur, et il nous permet de voir si le candidat a su cibler ses compétences en fonction de nos besoins. Bien sûr, nous savons que personnaliser son CV demande du temps et de l’énergie. Mais pour nous, c’est un signal fort de motivation. La forme compte aussi : une mise en page claire, lisible et professionnelle fera toujours la différence. Enfin, j’aimerais rassurer les candidats : beaucoup s’interrogent sur les logiciels de recrutement, les fameux ATS. Chez nous, pas d’inquiétude : chaque CV est lu par un humain.

Et dans une lettre de motivation ?

La lettre de motivation n’est pas toujours obligatoire : tout dépend du poste. Pour un poste administratif, en revanche, elle reste incontournable car elle permet aussi d’évaluer les compétences rédactionnelles. C’est pourquoi il faut porter une attention particulière à la qualité de l’écriture et à l’orthographe. Un conseil simple : ne pas hésiter à la faire relire par un proche. Sur le fond, la lettre doit compléter le CV, et non le répéter. Elle doit mettre en lumière le parcours du candidat, ses motivations, mais aussi ce qu’il peut concrètement apporter à notre structure. Ajouter ce que l’on souhaite apprendre et les compétences que l’on aimerait développer est également très apprécié. Il ne faut pas hésiter à le faire : cela montre une envie d’évoluer et d’avancer dans son parcours professionnel.

Quelles sont les erreurs à éviter ?

Il y a effectivement quelques écueils à éviter. Un détail qui paraît anodin mais qui change tout : bien nommer ses pièces jointes. Des fichiers non renommés ou des intitulés à rallonge compliquent vraiment la gestion des candidatures. À l’inverse, un simple Nom.Prénom.CV est un signe de rigueur… et un vrai coup de pouce pour le recruteur ! 

Autre point de vigilance : les titres. Un CV envoyé à une administration avec “Directeur commercial” en en-tête ou une lettre de motivation qui commence par “Votre entreprise fait partie du top 10” ne passent évidemment pas. Il faut adapter son discours à la structure et au poste visé.

Enfin, beaucoup de candidats veulent absolument tout intégrer dans leur CV. Le résultat est souvent trop dense et manque de clarté. Pour gagner en efficacité, je recommande de s’appuyer sur des ressources fiables : le site de l’APEC, les conseils candidats proposés par Profil Public, les fiches métiers disponibles sur le portail de la fonction publique ou encore celles du CNFPT. Autant d’outils précieux pour apprendre à sélectionner les bonnes informations et structurer son parcours.

Contacter l’employeur avant de postuler : bonne ou mauvaise idée ?

Dans nos offres d’emploi, nous ajoutons toujours un contact, le plus souvent celui du chef de bureau. Et d’après les échanges que nous avons avec les directions métiers, la plupart apprécient qu’un candidat prenne l’initiative de les appeler avant de postuler. C’est l’occasion d’en savoir plus sur l’environnement de travail, les projets en cours ou encore les enjeux du poste. Je recommande donc vivement cette démarche.

Sur les réseaux sociaux, la logique est un peu différente. Les agents en poste n’ont pas forcément été sollicités pour répondre aux candidats. Mais, selon la pertinence du profil, sa manière d’entrer en relation et le ton employé, cela peut tout à fait être bien perçu. L’important est de viser le bon interlocuteur, de rester mesuré et de soigner son approche.

Enfin, une excellente initiative peut aussi consister à contacter des pairs : des personnes occupant déjà le même type de poste, que ce soit au sein de notre institution ou dans une autre. C’est un très bon moyen de mieux comprendre le métier, ses réalités et les enjeux associés.

Comment se démarquer en entretien ?

Ce qui fait souvent la différence lors d’un entretien, c’est la capacité à montrer une réelle connaissance des projets récents et des enjeux du moment. Arriver préparé, avec une compréhension claire de la structure, de ses engagements et de ses priorités, est toujours très apprécié. Les profils qui marquent des points sont aussi ceux qui savent présenter un projet professionnel solide, cohérent et tourné vers l’avenir, à la fois dans l’administration et dans le poste visé. Côté posture, la clé est la clarté et la structuration. Une méthode simple et efficace : la méthode STAR (Situation, Tâche, Action, Résultat). L’avoir en tête permet de donner du sens à chaque expérience, de mettre en avant sa façon de travailler et de valoriser ses réussites. Et surtout, ne pas oublier que l’entretien est un véritable échange. Préparer des questions, montrer de la curiosité et adopter une posture d’ouverture, c’est ce qui transforme l’entretien en dialogue constructif.

Un souvenir de candidature qui vous a positivement marquée ?

Ce qui m’impressionne toujours, ce sont ces rencontres lors des salons emploi avec des candidats qui, au départ, n’avaient pas prévu de postuler chez nous et qui, parfois, ignoraient même que certains métiers existaient dans notre institution. Après un échange, la présentation de nos missions et de notre organisation, on réalise que leurs compétences et nos besoins se complètent parfaitement. Et quelques mois plus tard, les retrouver à la cafétéria de la préfecture, les voir s’épanouir dans leur poste, avec une hiérarchie ravie d’avoir trouvé le bon profil… c’est à chaque fois un moment marquant et gratifiant.

Un conseil à partager ?

Oser, c’est déjà franchir une étape. Alors ne pas hésiter à candidater, même sans cocher toutes les cases ou en venant d’un univers différent. La Préfecture de la région d’Île-de-France, préfecture de Paris, ce sont 500 agents aux parcours multiples, venus d’horizons variés. Moi-même issue du secteur privé, j’évolue aujourd’hui avec enthousiasme dans la fonction publique. Preuve que la diversité des expériences est une véritable richesse pour nos équipes.

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Vous souhaitez candidater au sein de la Préfecture de la région Île-de-France ?

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