Comme l’ont montré ces dernières années les statistiques, dans la fonction publique, la diversité s’est souvent limitée à de bonnes intentions. Alors qu’elle devrait montrer l’exemple, l’administration, en particulier à son sommet, reflète de moins en moins les composantes de la population française. Moins représentative, la fonction publique serait aussi moins efficace. Certains talents manquent à l’appel, tandis que les recompositions, extrêmement rapides, que connait la société l’obligent à innover sans cesse. L’annonce par le gouvernement de la suppression de l’ENA et de l’ouverture, à certains concours, de voie d’accès réservées aux candidats de milieux défavorisés apporte-t-elle, dans ce contexte, une réponse opportune et suffisante à cette absence de diversité ? Ne convient-il pas d’agir beaucoup plus tôt, dès le collège ou le lycée ? N’y-a-t-il pas, aussi, un enjeu de mobilité à l’intérieur même de la fonction publique ?