Antoine Foucault est Directeur de projet « innovation » à la Région Occitanie.
Sous l’impulsion de sa présidente, Carole Delga et de son Directeur général des services, Simon Munsch, la Région Occitanie a créé en 2016 une direction de projet dédiée à l’innovation. C’est cette direction dont Antoine Foucault a la responsabilité depuis son arrivée en février 2017.
Nous sommes allés à sa rencontre pour vous faire découvrir son parcours, sa personnalité et le quotidien d’une direction de l’innovation publique en Région.
J’ai toujours eu envie de travailler pour l’intérêt général. Après mes études à Sciences Po Rennes, j’ai passé le concours de commissaire aux armées. Mais je me suis rapidement rendu compte que le milieu militaire n’était pas pour moi. Je me suis alors tourné vers les collectivités territoriales et j’ai réussi le concours d’attaché territorial. Ça m’a permis de travailler dans des secteurs variés : des ressources humaines à la gestion des crèches. Ce n’est qu’après mes années au Conseil économique, social et environnemental de la Région Pays de la Loire (CESER) que j’ai rejoint, en 2011, le domaine de la prospective appliquée à l’innovation publique. Sept ans plus tard, je travaille toujours dans l’innovation publique mais j’ai changé de territoire : après les Pays de la Loire, la Région Occitanie !
Je voulais vraiment travailler pour l’intérêt général, être au contact des habitants, de leur vie quotidienne…
Mon rôle c’est de transformer l’action publique et de prouver qu’on fait mieux avec l’innovation publique.
Il faut surtout être humble. C’est par petites touches qu’on peut décaler les regards et acculturer à des méthodes nouvelles. On ne peut pas innover dans le secteur public si on ne prend pas le temps.
La Direction de projet « innovation » a un peu plus d’un an. L’enjeu aujourd’hui c’est de « transformer l’essai », aboutir à de réelles innovations concrètes et passer à l’administration du 21è siècle. Nous avons de nombreux projets en cours à mener à terme : le développement du management par la confiance avec le réel enjeu de déléguer et responsabiliser, la valorisation de toutes les initiatives de terrain, l’utilisation de nouveaux outils administratifs (nouvel outil de réservation de salle…), le lycée du futur etc.
Je suis un généraliste de la fonction publique territoriale et un éternel curieux. Je pense sincèrement qu’il faut plus de généralistes dans la fonction publique territoriale. Il y a beaucoup de spécialistes mais il faut des profils différents qui s’appuient sur les compétences des spécialistes.
Je voulais faire du droit. J’aurais sans doute exercé une profession libérale comme mes parents.
La clef c’est un exécutif impliqué, des élus formés à l’innovation publique, de la rigueur et de la méthode. Il est nécessaire d’avoir un collectif qui porte la dynamique. Pour un effet de contagion et pour penser différemment, il faut laisser le temps nécessaire, ne pas être dans le reporting constant et prendre le risque de déplaire.
Souvent, il faut 20 ans pour transformer en profondeur une administration. Cela va bien au-delà des cycles politiques !
J’aime beaucoup cette phrase de Churchill : « La chance n’existe pas, ce que vous appelez chance, c’est l’attention aux détails. » En effet, dans notre métier, il faut vraiment prendre le temps d’explorer les choses au maximum et être attentif aux détails.