Amélie, étudiante en politiques publiques au sein de l’Université Paris Dauphine

« Il suffit d’un stage pour découvrir un service public engagé, concret et loin des clichés. »

Aujourd’hui, nous allons à la rencontre d’Amélie, étudiante en politiques publiques au sein de l’Université Paris Dauphine. Elle a rejoint le programme Ambassadeurs Profil Public pour contribuer à l’attractivité du service public. Dans cet entretien, elle nous parle de son parcours et des causes qui lui tiennent à cœur.

 

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Son parcours & ses engagements 

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Les grandes lignes de ton parcours ?

Au lycée, mon goût pour les mathématiques m’a conduite vers des études en économie. J’ai ainsi intégré l’Université de Strasbourg pour y suivre une licence, avec l’idée de devenir statisticienne. Mais, au fil de mes études, j’ai constaté que les débouchés proposés par la faculté d’économie étaient majoritairement orientés vers le secteur privé. C’est dans ce contexte que j’ai assisté, à l’université, à des présentations de deux directions du ministère de l’Économie : la direction générale des Finances publiques (DGFiP) et la direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), en charge notamment de la protection économique des consommateurs et de la régulation des marchés. Ces interventions ont été déterminantes. J’y ai découvert des missions concrètes, au cœur des enjeux économiques et sociaux, qui donnaient du sens à mon parcours.

Pour approfondir cette voie, j’ai choisi d’intégrer l’Université Paris-Dauphine, où je suis actuellement en master Politiques publiques, parcours Carrières publiques et grands concours. Mon objectif : préparer les concours de la Direction générale des Finances publiques et de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes. Aujourd’hui, mon parcours en économie représente un socle solide pour comprendre les enjeux économiques et financiers de l’action publique, et contribuer concrètement à l’élaboration des politiques publiques.

Pourquoi avoir rejoint le Programme “Ambassadeurs Publics” ?

J’ai découvert le programme Ambassadeurs de Profil Public grâce au témoignage inspirant d’un ancien participant. J’y ai tout de suite vu une belle opportunité : celle d’approfondir ma connaissance du service public tout en contribuant à le rendre plus visible et plus accessible. Si certaines campagnes de communication des Finances publiques avaient déjà retenu mon attention, ma vision de la fonction publique restait encore partielle. Mes expériences de stage ont changé cela : elles m’ont permis de découvrir une administration humaine, engagée, et bien plus proche du terrain que je ne l’imaginais. Rejoindre ce programme, c’est donc pour moi une double démarche. C’est d’abord l’envie de continuer à explorer les réalités du secteur public, dans toute sa diversité. Mais c’est aussi le désir de participer activement à sa valorisation, en contribuant à faire connaître ces métiers essentiels, souvent méconnus ou victimes d’idées reçues.

Les causes qui te tiennent à cœur ?

Je suis particulièrement sensible à la réduction des inégalités, notamment celles qui touchent l’orientation et l’accès à l’information. Mieux informer permet d’ouvrir des perspectives, c’est un levier essentiel pour lutter contre les inégalités sociales. Depuis mon arrivée en master à l’Université Paris-Dauphine, j’ai pris conscience du fait que nous ne partons pas toutes et tous avec les mêmes repères, ni les mêmes chances. Je suis convaincue de l’importance d’intervenir dès le collège ou le lycée, pour présenter la variété des parcours possibles, en particulier dans la fonction publique, qui reste trop souvent méconnue des jeunes.

Par ailleurs, je suis engagée depuis plusieurs années dans la protection animale, en tant que bénévole dans un refuge. Cet engagement témoigne d’une volonté plus large : agir concrètement pour le bien commun. Il fait écho à mon envie d’exercer un métier utile, porteur de sens et avec un impact sociétal positif.

Un mantra ?

La phrase d’Albert Camus :  « La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent » me touche particulièrement. Elle rappelle avec justesse que préparer l’avenir, ce n’est pas se projeter avec anxiété, mais s’engager pleinement dans ce que l’on fait aujourd’hui, avec sérieux, sincérité… et sans pression inutile.

Une newsletter que tu recommandes ?

Je recommande vivement la newsletter Trésor-Éco, publiée par la direction générale du Trésor. C’est une ressource que j’apprécie particulièrement pour la qualité de ses analyses : claires, rigoureuses, toujours appuyées sur des données fiables. Elle permet de mieux comprendre les grands enjeux économiques, au-delà des lectures parfois rapides ou simplistes de l’actualité. Plus largement, elle incarne selon moi une mission essentielle de l’administration : produire et partager des connaissances accessibles, solides, et au service de l’intérêt général. Dans un contexte où la désinformation circule facilement, ces ressources publiques jouent un rôle clé pour éclairer le débat public et renforcer la compréhension économique de chacun.

Un rêve ou un projet professionnel de rêve ?

J’ai eu la chance d’effectuer deux stages particulièrement formateurs. C’est mon stage à la DGFiP qui m’a le plus marquée. J’y ai découvert une administration au contact direct des citoyens, où l’action publique prend une dimension concrète et immédiate. Intégrée au service du recouvrement, j’ai participé à des procédures telles que les mises en demeure, les poursuites ou encore les saisies administratives à tiers détenteur. Ce travail m’a permis de saisir l’impact réel et quotidien des missions fiscales.

Cette expérience a été particulièrement gratifiante à double titre : par les échanges directs avec les usagers, mais aussi par la possibilité de constater, sur le terrain, les effets tangibles de mon travail. J’ai également été très marquée par le style de management de mon maître de stage : fondé sur l’écoute, la reconnaissance et la valorisation des agents. Une approche humaine, exigeante et bienveillante, qui m’a profondément inspirée.

C’est dans cette continuité que je souhaite aujourd’hui rejoindre la DGFiP, idéalement au sein d’un service de proximité comme un service des impôts des entreprises (SIE) ou des particuliers (SIP). Ce qui m’attire aussi dans cette administration, c’est la diversité de ses missions et les nombreuses possibilités de mobilité, tant géographique que fonctionnelle, qu’elle offre à ses agents tout au long de leur carrière.