Myriam Chevallier est Cheffe de projet Petite(s) ville(s) de demain à la Communauté de Communes des 4 Vallées, en région Centre-Val de Loire. Le programme Petites villes de demain est un accélérateur de la relance dans les territoires. L’objectif ? Améliorer la qualité de vie et accompagner les transitions en milieu rural.
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J’ai toujours eu l’envie d’améliorer la qualité de vie des citoyens. C’est un souhait qui a marqué mon parcours de formation et mon parcours professionnel. Après un master en Management des territoires urbains, j’ai fait le choix de rejoindre le service public et plus particulièrement la fonction publique territoriale. J’ai débuté ma carrière à Amilly, une commune de 13 000 habitants, à l’est du département du Loiret.
Les opportunités d’évolution dans le service public sont une chance.
J’ai successivement occupé les postes d’instructrice des autorisations du droit des sols, de responsable planification puis de responsable aménagement de territoire. Les opportunités d’évolution dans le service public sont une chance. J’ai ensuite rejoint la commune de Pithiviers, toujours dans le Loiret, en tant que directrice de l’aménagement de territoire mutualisée pour la ville et la communauté de communes. Un an après ma prise de poste, la commune a été lauréate du programme Action cœur de ville. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à travailler avec les agents de l’Etat, qui m’ont proposé de devenir chargée de mission nouveaux conseils aux territoires, responsable notamment du déploiement du programme Action cœur de ville et de l’opération de revitalisation des territoires. Mon rôle consistait à accompagner les collectivités dans leurs projets et à mettre en réseau les communes et les intercommunalités avec l’ensemble des partenaires et des acteurs locaux pouvant permettre aux projets de territoire d’émerger.
C’est dans le cadre de mon poste de chargée de mission nouveaux conseils aux territoires que j’ai eu l’opportunité d’aider les communes à déployer le programme Petites villes de demain. C’était un poste passionnant mais j’ai rapidement souhaité m’investir au plus près des projets et du terrain, en rejoignant à nouveau une collectivité. Depuis presqu’un an, je suis cheffe de projet Petites villes de demain pour la ville de Ferrières-en-Gâtinais, au sein de la communauté de communes des 4 Vallées.
Il s’agit de créer un projet de territoire innovant et responsable, au sein duquel chaque commune puisse se projeter.
A l’échelle de ce territoire, mon rôle consiste à travailler sur tous les leviers de revitalisation. Ce poste est très transversal et me permet de travailler en équipe avec l’ensemble des collaborateurs de la ville et de la communauté de communes mais également avec les partenaires institutionnels et les acteurs du territoire. Il s’agit de développer une vision stratégique et de créer un projet de territoire innovant et responsable, au sein duquel chaque commune puisse s’identifier et se projeter.
Ce que je trouve particulièrement pertinent dans le programme Petites villes de demain, c’est le fait que ce soit un accompagnement sur-mesure pour les territoires. En planification, nous avons l’habitude de travailler dans un cadre assez réglementaire avec des étapes définies et une méthodologie plutôt rigide.
Ce que je trouve particulièrement pertinent dans le programme Petites villes de demain, c’est le fait que ce soit un accompagnement sur-mesure pour les territoires.
Là, nous partons des besoins exprimés et identifiés pour développer les leviers d’action les mieux adaptés. C’est un dispositif souple qui permet de travailler sur les thématiques qui font sens pour le territoire. Cela peut être la question de l’habitat, du commerce, de la culture, du numérique, de l’environnement, de la mobilité ou encore de l’accès aux services et aux soins. Chaque territoire a ses priorités et mon travail consiste à m’y adapter.
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Comme les habitants, les territoires sont confrontés à de grands changements sociétaux, technologiques et environnementaux. Les collectivités, qui travaillent sur le temps long, doivent anticiper ces mutations rapides et continuellement s’adapter aux nouveaux usages. Aujourd’hui, par exemple, nous avons de nombreux médecins qui partent à la retraite. Nous savons que nous devons attirer de nouveaux professionnels de santé sur le territoire.
Le défi du service public, c’est d’améliorer la situation pour demain mais également pour les générations futures, en anticipant le coup d’après.
Notre mission ne consiste pas seulement à réaliser un travail d’attractivité à court terme, nous devons également veiller à diversifier nos recrutements pour que les médecins qui s’installent ne soient pas tous de la même génération. Sinon, nous prenons le risque de nous retrouver dans la même situation dans 30 ans. Le défi du service public, c’est d’améliorer la situation pour demain mais également pour les générations futures en anticipant le coup d’après.
Pour pouvoir impulser le changement, il faut que chacun puisse s’y retrouver. Chacun doit pouvoir se sentir acteur du changement. Mais être acteur ce n’est pas forcément être celui qui fait. Cela peut être celui qui ne fait pas mais qui comprend l’utilité et adhère à ce qui se fait. Et pour cela, il faut qu’il soit écouté et entendu.
L’aménagement d’une France services, un guichet unique de proximité pour accompagner les habitants dans leurs démarches du quotidien. Dès son ouverture, nous avons reçu beaucoup de citoyens et réalisé que ce lieu répondait à un véritable besoin. Depuis, ce service ne désemplit pas. Nous cherchons à nous améliorer en continu et travaillons sur l’accompagnement des usages numériques. Nous prévoyons également d’intégrer une borne médicale et un service permettant de délivrer des cartes nationales d’identité et des passeports. Aujourd’hui, les habitants doivent faire 30 minutes de voiture ou changer de département pour faire ce type de demande. Des réflexions sont aussi en cours pour faire de cette France services, un dispositif itinérant, au plus proche des territoires isolés.
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Je trouve la Région Bretagne très inspirante et très à la pointe sur les sujets de revitalisation et d’innovation territoriale. En tant qu’urbaniste, je suis très admirative de leur travail et je suis régulièrement les études menées par l’Etablissement public foncier de Bretagne qui aide les collectivités sur les problématiques de revitalisation.
Avant tout, il faut avoir le sens du service public. Dans nos métiers, on ne travaille pas pour soi, on travaille pour les autres. On travaille pour l’avenir et pour les générations futures. L’égalité de traitement doit également être au cœur de nos missions. Aujourd’hui, je travaille pour une ville lauréate du programme Petites Villes de demain, Ferrières-en-Gâtinais. Mais mon rôle consiste à faire de cette ville une locomotive au service de l’ensemble de la communauté de communes des 4 Vallées. Il faut également savoir travailler en équipe avec les élus, les agents publics, les réseaux, être à l’écoute, placer l’humain au centre et provoquer continuellement les échanges et le dialogue. Enfin, il faut être inventif et avoir une volonté de toujours se remettre en question. Pour cela, il faut aimer résoudre des problèmes et trouver des solutions nouvelles. Notre métier, ce n’est que ça.
Faites-vous confiance ! Vous aurez des refus, vous ferez face à des projets qui n’aboutissent pas, vous devrez convaincre des réfractaires au changement. Écoutez-vous, soyez persévérant et laissez parler votre imagination. Lorsque l’on est en mouvement, que l’on sait sortir des sentiers battus, on finit toujours par faire bouger les lignes.
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Article réalisé en partenariat avec l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) dans le cadre du programme Petites villes de demain.