Aujourd’hui nous allons à la rencontre de Joseph Dalibon, ambassadeur Profil Public et consultant junior au sein du cabinet Public Impact Management où il accompagne les territoires dans leur gouvernance financière et la mutualisation de leur projet de territoire. Ses domaines de prédilection ? Le droit, les finances publiques et les affaires locales, sociales et européennes.
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Après l’obtention d’un baccalauréat en filière scientifique, je suis parti vivre à Bruxelles, une ville magnifique rythmée par les sommets européens afin de poursuivre une licence en sciences politiques. Par la suite, j’ai eu l’opportunité d’effectuer une année Erasmus en Angleterre juste avant le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne. Cet événement a renforcé mon attrait pour le projet européen. De retour en France, j’ai poursuivi mes études en réalisant deux masters, un premier en sociologie et statistiques et un second en droit public / finances publiques.
C’est en croisant les perspectives que la réflexion se construit.
Cette double casquette me permet de croiser les approches et a confirmé mon intérêt particulier pour l’interdisciplinarité. C’est en croisant les perspectives que la réflexion se construit.
L’idée du service public a toujours été ancrée dans mon éducation. Je me souviens de ma mère qui nous incitait à regarder ou écouter des programmes de France Télévision ou Radio France. J’ai toujours su que, d’une manière ou d’une autre, je travaillerai pour le secteur public. J’ai eu l’opportunité de réaliser mon premier stage au sein de la Cour des Comptes, grâce à la plateforme Profil Public. Lorsque j’ai vu que Sigrid, la fondatrice de Profil Public, selectionnait des Ambassadeurs pour promouvoir l’emploi public, c’est naturellement que je me suis proposé. L’idée étant de pouvoir encourager les personnes de ma génération à découvrir les opportunités qu’offre le secteur public.
Il y en a une pour laquelle je m’investis beaucoup. J’anime depuis maintenant 4 ans un atelier associatif de co-réparation des appareils électroménagers appelé “Repair Café Paris”. Ces ateliers s’inscrivent autour de trois objectifs. Le premier consiste à réduire les déchets de D3E (c’est-à-dire tous les appareils usagés utilisant l’énergie électrique sur secteur, pile ou accumulateur) Nous sommes également engagés à transmettre une culture de la réparation. La dimension pédagogique est primordiale lors de nos ateliers que nous effectuons toujours à plusieurs mains. Enfin, nous veillons à participer à l’inclusion des personnes vulnérables en proposant une offre de services gratuite et en les accompagnant dans la prise en main des outils électriques ou numériques.
La transformation numérique et la transition écologique ne doivent pas faire obstacle à l’effort d’inclusion.
À mon sens, la transformation numérique de notre société et la transition écologique ne doivent pas faire obstacle à l’effort d’inclusion des personnes les plus précaires. Tout le monde peut prendre part au changement.
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J’aime beaucoup René Char. Je citerai donc cet aphorisme issu de Rougeur des matinaux, qui me donne de l’entrain : « Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s’habitueront. »
J’ai un ami, Solal pour le citer, qui est parti faire le tour du monde à pied récemment ! C’est un projet de long terme qui demande un sacré engagement personnel. J’ai beaucoup d’admiration. C’est d’autant plus sympa qu’il poursuit une volonté de fédérer sur son chemin les personnes qu’il rencontre en organisant des festivals pour promouvoir des valeurs comme la solidarité, l’engagement civique ou la santé mentale. Je vous invite vraiment à le suivre sur les réseaux (son instagram : juste.un.petit.tour.du.monde).
Que le secteur public et surtout ceux qui y travaillent puissent se réinventer à la fois dans les modes de recrutement mais aussi dans les manières de travailler. J’ai la sensation que la génération à laquelle j’appartiens ne se satisfait plus des méthodes managériales peu valorisantes, de la dilution des responsabilités dans des process excessifs ou de la multiplication des niveaux hiérarchiques souvent contraignants. À cet égard, je trouve que le réseau beta.gouv trace une voie dont il faut s’inspirer.
Avec Chloé Baillif, nous vous donnons rendez-vous le 27 avril pour la webconférence : « Transformation publique dans les collectivités : quels leviers d’action ? ». Je ne vous dévoile pas encore les intervenants mais nous voulons, entre autres, aborder les spécificités des territoires ultramarins qui exigent souvent des modes d’organisation plus innovants en raison de l’insularité. Je vous invite tous à vous inscrire rapidement et à suivre cette webconférence !