Aujourd’hui, nous allons à la rencontre de Pierre Landais, Ingénieur du corps de l’Industrie et des Mines, actuellement adjoint au chef de bureau transformation et transversalité au sein de la Direction générale du Trésor et ambassadeur Profil Public.
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Originaire de Nantes, je vis aujourd’hui à Paris.
J’ai suivi une formation en école d’ingénieurs (ISEN Nantes) avec une spécialisation en Cloud, Data et Intelligence Artificielle. En parallèle, j’ai réalisé une alternance en tant que développeur pour le compte du ministère des Armées.
En parallèle de cette expérience, j’ai eu l’opportunité de siéger dans des groupes de travail au sein d’instances ministérielles, notamment au ministère des Armées. J’ai également été auditeur externe pendant deux ans pour la Commission des Titres d’Ingénieurs (CTI) et pour le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Après mes études d’ingénieur, j’ai voulu enrichir mes compétences techniques de connaissances financières et comportementales pour passer de l’innovation technologique à l’innovation viable et à impact. J’ai ainsi rejoint un Mastère Spécialisé en Entrepreneuriat & Management de l’Innovation en alternance au sein d’un cabinet de conseil en stratégie (Capgemini Invent). Mon rôle était d’accompagner les directions des institutions sur leurs enjeux de transformation numérique.
Durant mes études, je me suis fortement impliqué dans la vie associative : j’ai relancé une association étudiante à l’échelle régionale (BREI Nantes) pour représenter et défendre les intérêts des ingénieurs mais aussi capitaliser sur les bonnes pratiques au sein des différentes écoles (Lutte contre les Violences Sexistes et Sexuelles, gestion associative…) pendant 3 ans.
Mon engagement m’a ensuite conduit au niveau national avec le Bureau National des Elèves Ingénieurs, structure dans laquelle je me suis engagé pendant 4 ans et où j’ai notamment été vice-président sur un mandat. Ce rôle m’a permis d’échanger avec des institutions publiques, acteurs de l’enseignement supérieur, entreprises privées, organisations syndicales et associations sur des sujets variés comme l’attractivité de la filière ingénieure, la féminisation de cette dernière, l’inclusion des élèves en situation de handicap au sein de nos établissement, l’orientation des lycéen.e.s ou encore sur notre insertion professionnelle.
En 2024, j’ai passé le concours du corps des Ingénieurs de l’Industrie et des Mines qui constitue un corps technique (A/A+) de la fonction publique d’État, dépendant du ministère de l’Économie et à vocation interministérielle.
Aujourd’hui, j’occupe le poste d’adjoint au chef de bureau transformation au sein de la Direction Générale du Trésor (Ministères Économiques et Financiers). Il s’agit d’une entité qui pilote la stratégie économique de la France et plus particulièrement les services économiques en ambassade. Mon travail porte sur la définition et application de la stratégie de transformation numérique (principalement sur la Data & l’IA) de notre direction.
J’ai toujours été engagé dans la vie associative. A la fin de mes engagements précédents, j’ai souhaité continuer dans cette voie afin d’approfondir ma connaissance du secteur public pour mieux en comprendre les rouages. L’administration est un univers complexe, et mon objectif est de le rendre plus accessible.
Rejoindre le programme Ambassadeurs Publics me permet de contribuer à cette mission : déconstruire les idées reçues, transmettre des clés de compréhension et mettre en avant les enjeux d’internalisation des compétences et de souveraineté au sein de nos administrations.
Plusieurs causes me tiennent particulièrement à cœur :
L’éducation et l’orientation sont des enjeux majeurs car elles représentent un véritable pilier pour la société d’aujourd’hui et de demain.
Je suis naturellement passionné par le numérique. Il occupe une place prédominante dans notre société et il est à la racine de changements profonds. Je m’intéresse également aux questions de défense et de souveraineté, qu’elles soient technologiques, économiques ou stratégiques, notamment en lien avec l’information et la data.
Enfin, je porte une attention particulière au bon fonctionnement du service public. Il est essentiel qu’il ait du sens pour les citoyens et qu’il favorise leur participation active.
“L’excellence n’est pas un acte, mais une habitude.” – Aristote.
Je crois profondément que, bien que le talent naturel ait son importance, c’est le travail et la rigueur qui sont les véritables vecteurs de réussite. Même lorsqu’il n’y a pas d’enjeux immédiats, maintenir une discipline et une exigence personnelles permet de toujours progresser.
Je recommande “Le pouvoir rhétorique” de Clément Viktorovitch. Ce livre décrypte les mécanismes des discours et apprend à les analyser avec un regard critique. Il permet de juger un discours sur la solidité de ses arguments plutôt que sur sa mise en scène et le « à côté ».
Deux autres ouvrages actuellement sur mon chevet : “La destruction de l’État” de Maroun Eddé et “Les infiltrés” de Matthieu Aron et Caroline Michel Aguirre. Ils retracent les réformes et dynamiques (comme la privatisation de certains services publics ou l’implication croissante des cabinets de conseils) ayant contribué à affaiblir le service public.
Trois lectures qui offrent des clés pour mieux comprendre le fonctionnement et enjeux de nos institutions !
À court terme, mon objectif est de renforcer mes connaissances en gestion, en finance et en droit public, notamment appliquées au numérique. J’aimerais rapidement évoluer vers un poste de chef de bureau sur un sujet lié à la transformation numérique.
A moyen terme, j’aimerais occuper un rôle encore plus stratégique (chef de service ou conseiller auprès d’une direction générale), idéalement dans un service dédié au numérique au sein d’un ministère ou d’une autorité publique. Si un Ministère du Numérique venait à être créé, ce serait une perspective particulièrement motivante.
À long terme, mon engagement pourrait prendre une dimension plus politique, avec pourquoi pas la représentation d’acteurs Nantais, par exemple en tant qu’élu local. L’un de mes objectifs serait de redonner une place aux scientifiques dans le débat public, tout en intégrant pleinement les dimensions économiques et sociales dans les grandes décisions.