Alexandre Vivier étudiant à l’Institut national du service public (INSP)

« Le domaine de la recherche est une source d’idées novatrices et de réflexion très stimulante. »

Aujourd’hui, nous allons à la rencontre d’Alexandre Vivier étudiant à l’Institut national du service public (INSP) et membre du programme « Ambassadeurs Profil Public ». Découvrez avec nous ses engagements et ses aspirations. 

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Les jeunes & le service public 

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🔎 Les grandes lignes de ton parcours ?

J’ai réalisé ma scolarité au sein d’un collège situé en zone d’éducation prioritaire et d’un lycée de banlieue parisienne avant de m’orienter vers un diplôme universitaire de technologie en Gestion des Entreprises et des Administrations. J’ai poursuivi mes études par un master en Finance à l’IÉSEG (Institut d’économie scientifique et de gestion) qui m’a permis d’acquérir une première expérience professionnelle dans ce domaine. Mon chemin m’a ensuite conduit à l’Institut National du Service Public, où j’ai fait mes premiers pas dans la fonction publique. C’est à ce moment que j’ai découvert les enjeux liés au domaine de la recherche, en travaillant sur ces problématiques au sein de la Cour des Comptes. Actuellement, je prépare une thèse en sciences de gestion à l’Université Paris-Est au sein du laboratoire LIPHA.

🏛️ Pourquoi la Cour des comptes ? 

Mon expérience au sein de la Cour des comptes s’est dessinée progressivement. Elle a été nourrie des échanges et des rencontres faites au sein de l’Institut National du Service Public. C’est lors de cette formation que j’ai découvert les différentes juridictions financières. La mission qui m’a été confiée par la 3ème chambre résonnait particulièrement avec les compétences financières acquises lors de mes diverses expériences dans le secteur privé. Qui plus est, il s’agissait d’un secteur parfaitement aligné avec mon intérêt pour l’Europe et la recherche. Mon intérêt pour ce domaine s’est renforcé au gré des rencontres. Je pense notamment à des échanges enrichissants avec Adeline Baldacchino magistrate à la Cour des comptes et essayiste, dans le cadre de la Chaire d’innovation publique qui fédère plusieurs écosystèmes de recherche autour des enjeux d’innovation et de transformation publiques.

☁️ Ton projet professionnel ?

Mon ambition s’articule autour de trois envies : premièrement, évoluer dans le domaine de la recherche qui est une source d’idées novatrices et de réflexion très stimulante. Je souhaite également poursuivre mon intégration au sein de la fonction publique d’État, avec notamment l’objectif de jouer un rôle actif au sein d’un corps indépendant ou d’un ministère. En outre, je souhaite découvrir et approfondir ma connaissance du secteur de l’édition.

💚 Les causes qui te tiennent à cœur ?

L’éducation occupe une part centrale de mon engagement. De part mon parcours, je suis particulièrement sensible aux enjeux d’égalité des chances. C’est la raison pour laquelle je suis impliqué en tant que mentor au sein de l’association de mentorat Article 1. L’enseignement est pour moi le moyen privilégié pour vulgariser et transmettre les savoirs.

✊  Pourquoi avoir rejoint notre Programme “Ambassadeurs Publics” ?

J’ai souhaité participer à ce programme pour contribuer à la réflexion autour des enjeux d’attractivité de la fonction publique. Je m’intéresse à la transformation des métiers mais également aux questions portant sur les concours et les procédures de recrutement. Profil Public, c’est aussi l’opportunité d’intégrer un réseau composé de personnes engagées et motivées. C’est une formidable opportunité d’échanger sur ces thématiques et de construire ensemble des solutions innovantes au service de l’intérêt général.

💫 La phrase qui t’inspire ?

Je pense à deux citations que je trouve fascinantes. La première est de Pierre Bourdieu : « Nous naissons déterminés et nous avons une petite chance de devenir libres ». 

Cette phrase résonne en moi car elle illustre le déterminisme en opposition à l’existentialisme sartrien (« l’homme est condamné à être libre »). C’est une perspective profondément ancrée dans les réflexions du siècle dernier.  

La seconde est de Raymond Aron : « La critique gauchiste, si radicale ou excessive soit-elle, a au moins le mérite d’ébranler la bonne conscience des privilégiés ». 

Elle renvoie à une vision caractérisée par la nuance et l’équilibre, en contraste avec la violence et la radicalité que suggère le choix des mots. À noter que Jean d’Ormesson, pour qui j’ai un intérêt particulier, était un grand ami et admirateur de Raymond Aron.

📚 Un livre, un podcast que tu recommandes ?

Je conseillerais de vous plonger dans un livre historique avec « Fouché » de Stefan Zweig, pour son style littéraire et son exploration d’une période fascinante de l’Histoire de France.  J’ai été fasciné par l’intégralité de « La Comédie Humaine de Balzac », avec une attention particulière portée au personnage d’Eugène de Rastignac. En Poésie, Louis Aragon reste une référence incontournable pour moi, notamment avec son recueil de poèmes « Les Yeux et la Mémoire », dont certains vers sont souvent attribués à tort à Jean d’Ormesson.  

Côté Podcast, bien que j’écoute peu de podcasts, je trouve « Le Précepteur » particulièrement captivant. Il explore les pensées de philosophes et de sociologues de manière concise et éclairante. Je le recommande vivement.