Aujourd’hui nous allons à la rencontre de Pierre Vuillermoz, ambassadeur Profil Public et tout juste diplômé d’un Master Affaires publiques – Carrière Publique à Sciences-Po Lyon. Ses domaines de prédilection ? Les affaires étrangères, les échanges culturels et les relations franco-japonaises.
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J’ai décroché mon bac économique et social, à Bourges. La voie classique aurait consisté à poursuivre mes études à Tours ou à Orléans. J’ai fait le choix d’une prépa hypokhâgne à Montluçon dans l’objectif de passer les concours de Sciences-Po. L’année suivante, j’ai intégré l’institut d’étude politique de Saint-Etienne. Dans le cadre de mon parcours, je devais me rendre au Japon en troisième année. Puis, la pandémie de Covid-19 nous est tombée dessus… Mon voyage a été annulé mais j’ai pu suivre des cours à distance : je parle à présent couramment japonais. Actuellement, je termine un cycle Master Affaires Publiques – Carrière Publique à Sciences Po Lyon.
Ce qui fonctionne bien, c’est lorsqu’un acteur public vient nous présenter son métier et ses missions au quotidien. Ces échanges permettent de mieux se projeter et de lever de nombreuses idées reçues. En école de commerce, des intervenants professionnels partagent régulièrement leur expertise aux étudiants. On voit trop peu d’intervenants du secteur public dans les écoles.
On voit trop peu d’intervenants du secteur public dans les écoles.
Le service public aurait tout intérêt à s’investir au sein des universités pour nouer un dialogue direct et humain avec les étudiants. Cette accessibilité est attendue par les jeunes et véhicule des valeurs d’ouverture.
Pendant 3 ans, je me suis engagé dans la junior entreprise de Sciences-Po. Cette association met les étudiants en lien avec des organisations publiques et privées. Cela permet aux étudiants de mettre leurs compétences au service de projets concrets. C’est l’occasion pour eux de mettre un premier pied dans le milieu professionnel. Cette expérience m’a permis de monter en compétences sur le management, la gestion de projet ainsi que la prospection commerciale. Via l’association, j’ai eu la chance de réaliser une enquête de terrain pour le compte d’une mairie mais aussi une mission de benchmarking pour un cabinet de conseil en géopolitique.
J’ai toujours eu à cœur de diversifier mes expériences pour découvrir différents environnements de travail.
En master, j’ai effectué mon stage au sein du secrétariat général de la Région Auvergne Rhône-Alpes. Mes expériences dans le secteur public comme dans le secteur privé ont été riches d’enseignements. J’ai à cœur de diversifier mes expériences pour découvrir différents environnements de travail.
J’ai toujours été intéressé par les relations internationales et la place de la France dans le monde. J’aimerais orienter mon parcours professionnel dans le domaine des relations franco-japonaises. Je suis passionné par les échanges culturels.
Je suis passionné par les échanges culturels.
Sur un registre plus personnel, je m’intéresse depuis longtemps à l’Histoire du Moyen Âge. Mes lectures sur La bataille d’Azincourt, lors de la Guerre de 100 ans, m’ont beaucoup marquées. Je creuse régulièrement le sujet en explorant diverses archives. Cette immersion nourrit mon envie de transformer ces connaissances en récit. J’ai commencé à écrire un scénario. C’est un projet-passion que j’aimerais garder en parallèle car il m’anime durant mon temps libre.
Les thématiques abordées par Profil Public me parlent. Je suis convaincu qu’il faut moderniser les ressources humaines et améliorer l’accessibilité aux emplois publics, notamment dans les collectivités territoriales. Le programme ambassadeur coche toutes les cases pour les jeunes qui souhaitent impulser un changement de pratiques.
Je suis convaincu qu’il faut moderniser les ressources humaines et améliorer l’accessibilité aux emplois publics.
Durant mes études, je me suis rendu compte que la fonction publique semble monolithique et qu’elle reste floue pour de nombreux étudiants. On ne met pas de visages sur ses acteurs, on connaît mal la palette de ses métiers et la variété de ses institutions.
Je suis très attaché à la Culture, à sa diversité et à son ouverture. Le Japon est un berceau d’une culture populaire riche et influente : celle des mangas et des animés. Ces formes d’art, souvent associées à la jeunesse, offrent une vision unique de la société japonaise et de ses valeurs. Pour autant, en France, lorsque l’on parle de Culture, on a tendance à préférer que les jeunes lisent Victor Hugo, Maupassant ou Flaubert plutôt qu’un comics américain ou un mangas japonais. Je suis convaincu que les mangas peuvent être une porte d’entrée vers ces ouvrages plus classiques. J’aimerais que ces discours se transforment et fassent plus de place à la culture populaire et internationale.
« Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer », Figaro, Le Barbier de Séville, par Beaumarchais.
J’aime beaucoup le podcast “Génération Do It Yourself” qui aborde le parcours professionnel de personnalités inspirantes. Malheureusement, à ma connaissance aucun agent public n’y a encore été invité. Chaque épisode met en lumière l’importance d’être dans le bon état d’esprit pour avancer, évoluer ou pourquoi pas tout recommencer.
Œuvrer pour approfondir et enrichir les relations franco-japonaises, qu’elles soient économiques ou culturelles.